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Tibet : chronologie 1949-1999Le 1er octobre 1999, la
République Populaire de Chine a célébré ses 50 ans.
Chronologie des principaux événements qui se sont déroulés au
Tibet au cours des 50 dernières années :
- 1er octobre 1949 : fondation de la République
Populaire de Chine par Mao Tsé-Toung.
- Octobre 1950 : entrée des troupes chinoises à
Lhassa, capitale du Tibet.
- 23 mai 1951 : signature à Pékin, sous la menace,
d'un plan en 17 points, dit accord de libération pacifique du
Tibet, qui scelle le « retour » du royaume himalayen
dans « la mère-patrie » chinoise.
- 1954 : le Dalaï Lama, chef spirituel et temporel
des Tibétains, est reçu par Mao Tsé-toung pour signer la
constitution chinoise qui proclame que le Tibet fait partie
intégrante de la Chine.
- 1955 et 1956 : des soulèvements sporadiques
conduisent à une révolte majeure dans l'est du Tibet. Des réfugiés
affluent dans le Tibet central et en Inde.
- 10 mars 1959 : début d'un soulèvement contre
l'occupation chinoise qui s'achèvera dans un bain de sang, avec
des milliers de victimes tibétaines. Fuite du Dalaï Lama en Inde,
où un gouvernement en exil sera formé à Dharamsala.
- 1965 : Pékin crée la « Région Autonome du
Tibet ».
- 1966/76 : révolution culturelle : les
monastères sont détruits et les religieux persécutés. Pékin ne
rétablira les droits à l'exercice de la religion qu'en 1980.
- 1978 : le Dalaï Lama se dit prêt à retourner au
Tibet s'il est convaincu que les Tibétains sont heureux sous
l'administration chinoise. La Chine se déclare disposée à oublier
la « trahison » du chef spirituel et à l'accueillir de
nouveau. Offre renouvelée maintes fois par la suite.
- 1979/84 : le Dalaï Lama est autorisé à envoyer
quatre missions d'enquête au Tibet entre 1979 et 1983.
Parallèlement, des délégations politiques tibétaines se rendent à
Pékin en 1982 et 1984.
En 1983, la Chine exclut que le chef
spirituel tibétain puisse obtenir un poste de responsabilité au
Tibet après son éventuel retour.
- 1986 : les négociations sur le retour du Dalaï
Lama achoppent notamment sur le fait que Pékin exige qu'il
s'engage à résider à Pékin et non à Lhassa.
- 1987/1988 : manifestations antichinoises à Lhassa
violemment réprimées.
En juin 1988, le Dalaï Lama propose de
laisser Pékin contrôler les affaires étrangères et la défense du
Tibet en échange d'une autonomie interne. Proposition restée sans
suite.
- 28 janvier 1989 : mort du 10e Panchen Lama, le
plus haut dignitaire bouddhiste resté en Chine.
- 8 mars 1989 : Pékin impose la loi martiale à
Lhassa après trois jours d'émeutes antichinoises qui font
plusieurs dizaines de morts.
- octobre 1989 : le Dalaï Lama obtient le Prix Nobel
de la Paix.
- 1990 : le chef tibétain préconise la création
d'une confédération sino-tibétaine, abandonnant ainsi ses
revendications indépendantistes.
- 1992 : ouverture du Tibet au monde extérieur pour
promouvoir son économie.
- 1995 : début d'une controverse sur la 10e
réincarnation du Panchen Lama : pour la première fois dans
l'histoire du bouddhisme tibétain, Pékin intervient directement
dans le choix du Panchen Lama en désignant un garçon de six ans et
en plaçant en résidence surveillée l'enfant reconnu par le Dalaï
Lama, dont on est toujours sans nouvelles 4 ans plus tard.
- 1996 : le Dalaï Lama propose des négociations sans
conditions sur l'avenir du Tibet, une proposition à laquelle Pékin
oppose la reconnaissance au préalable de la souveraineté chinoise
sur le Tibet.
- 1997 : le président chinois Jiang Zemin demande au
Dalaï Lama de déclarer que le Tibet a toujours été une
« partie inaliénable de la Chine » et en fait une
pré-condition à un dialogue, rejetée par le Dalaï Lama.
- 10 mars 1998 : le Dalaï Lama accuse la Chine de
« génocide culturel », à l'occasion du 39e anniversaire
du soulèvement antichinois.
- juin 1998 : Pékin déclare disposer de plusieurs
« canaux de communication » avec le Dalaï Lama avec
lequel le dialogue est officiellement rompu depuis 1993.
- 7 mars 1999 : les autorités chinoises, par le
biais d'un long commentaire de l'agence Xinhua (Chine Nouvelle),
lancent une attaque en règle contre le chef spirituel tibétain,
l'accusant notamment d'être le principal responsable des troubles
sociaux au Tibet.
- Aujourd'hui, les « canaux de communication » sont
rompus entre Pékin et le Dalaï Lama. Ce dernier continue de prôner
la voix de la non violence comme résolution du conflit, malgré une
pression de plus en plus forte de certains Tibétains demandant
l'indépendance totale, même au prix de la violence.
- 13 juin 1999 : 4 grands concerts sont organisés à
travers le monde par le Milarepa Fund pour faire prendre
conscience à la communauté internationale de l'urgence de la
situation au Tibet.
Source : AFP et Tibet Info
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